A l'heure où le monde entier invite sans réserve à "Prier pour Paris" resurgit chez nous le vieux serpent de mer de la laïcité.
Le premier article de la Constitution française stipule : "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée".
La République française est bien laïque. Elle "respecte toutes les croyances"... Est-il donc raisonnable de contester ou de renier, d'une manière où d'une autre le passé qui a en grande partie donné naissance à notre culture ?
Alors que les récents événements démontrent à quel point l'abandon des repères historiques est source de toutes les dérives, alors que les français retrouvent, au moins le temps de la douleur, un certain sens des valeurs, est-il vraiment judicieux de relancer des débats visant à transformer une laïcité synonyme de tolérance en une laïcité totalitaire ? Sans doute les rédacteurs de la Constitution ne visaient il pas à faire de la "laïcité" la plus grande religion intégriste de France !
Sur l'interdiction des crèches dans les gares, relire le post écrit à ce sujet en 2013 :
Joyeux Noël... et excusez-nous d'exister !
La position de Jen-Louis Bianco, Président de l'observatoire de la laïcité (propos tenus en 2013) : "Noël, c'est aussi une tradition, une histoire!,...Il ne faudrait pas oublier une chose : la laïcité, ce n'est pas un interdit mais une liberté au contraire, celle de pratiquer sa religion...La neutralité s'applique seulement à l'État et aux bâtiments de la fonction publique, comme les mairies ou les écoles,Il n'y a pas d'impossibilité à installer une crèche dans une gare, car si l'entreprise est privée avec une mission de service public, le lieu de la gare est un espace public, un peu comme la rue».